| | jusqu'ou va la soumission librement consentie ? A2 demain 17-03 20h35 | |
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jusqu'ou va la soumission librement consentie ? A2 demain 17-03 20h35 par marie Mar 16 Mar 2010 - 20:32 | |
| jusqu'ou va la soumission librement consentie ?loin, bien trop loin ! demain jeudi 17-03-2010 à 20h30 a2 propose une soirée débat avec en préambule la diffusion d'un film sur un jeu télévisé truqué, qui est en fait un remake des expériences de Milgram, dans un contexte différent ( l'autorité n'étant plus le scientifique, mais l'animatrice du jeu tv ) http://fr.wikipedia.org/wiki/Exp%C3%A9rience_de_Milgramrendues célébres par le film I comme icare .. le "pseudo " jeu TV fictif, mettra en scéne de vrais candidats, appelés à sanctionner, via décharges électriques, les mauvaises réponses d'autres joueurs ..plus le "jeu" avance, plus les décharges électriques infligées, montent en puissance, jusquà atteindre le seuil critique de 450 volts . comme dans l'expérience réelle et le film... si le tortionnaire obéissant est réel .. ses victimes sont des comédiens .. et les décharges électriques, fictives bienvenue dans le monde de la soumission librement consentie ..qui peut, comme vous leverrez, aller très loin !  Marie Pas de copier-coller: merci de faire un lien vers ce post. Suivez Hardinvestor sur Twitter et sur Facebook
Dernière édition par marie le Jeu 18 Mar 2010 - 3:31, édité 3 fois |
| Skipper    
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 | |  | Re: jusqu'ou va la soumission librement consentie ? A2 demain 17-03 20h35 par g.sandro Mar 16 Mar 2010 - 23:26 | |
| On voit fleurir des exemples de cas "critiques" de cadres moyens qui torturent avec bonne conscience leurs subalternes au moment des évaluations professionnelles; c'est le syndrome France Télécom qui, après avoir démontré sa dimension pathogène et sa nocivité (y compris pour l'efficacité économique de l'entreprise) gagne TOUTE la Fonction publique qui, bien entendu se croit immunisée contre les effets pervers qu'elle dénonce partout ailleurs...
Figurez vous que notre cadrillon DOIT identifier au moins 3 défauts chez ceux qu'il évalue...faute de quoi, c'est sa capacité managériale qui sera sous évaluée par le cadre du dessus qui, bien entendu, doit aussi trouver au moins 3 défauts chez lui...
On assiste alors à une schizo (qui serait hilarante si elle n'était pas aussi pathétique) de l'évaluateur se sachant bientôt évalué et qui va feindre la bonne foi et extorquer des confidences qu'il utilisera avec toute la mauvaise foi dont il sait qu'elle animera aussi son propre évaluateur...
Des phrases du genre: " oui, je sais, c'est dégueulasse, mais c'est la règle" sont prononcées par des gens diplômés, cultivés et par ailleurs pas antipathiques en dehors du taf, mais qui, au seul motif que cela leur est demandé par le niveau d'au dessus, vont se déshumaniser et s'animaliser ad nauséum.
La meilleure preuve qu'au fond de leur âme, la paix ne règne pas, c'est qu'à table, le sujet est tabou.
Vous voulez vous marrer? Les cadres en questions sont TRES majoritairement encartés à la CGT ... ça, c'est la cerise sur le Mac Do.
Donc, je ne doute pas que la déresponsabilisation issue de l'existence d'une entité supérieure prétendument légitime, va servir d'alibi bienvenu aux consciences tourmentées, qui appuieront au final sur le bouton. Silver is king, Go Gold !
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| Captain    
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 | |  | | Captain    
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 | |  | Re: jusqu'ou va la soumission librement consentie ? A2 demain 17-03 20h35 par marie Mer 17 Mar 2010 - 23:16 | |
| 80% des testés qui vont jusqu'au + fort voltage .., c'est énorme.. encore plus que chez Milgram je ne suis pas certaine que la "mise en scéne" et la "solitude" du candidat sur le plateau expliquent à elles seules, ce triste score... et pas d'accord non plus avec un des invités ( du débat ) qui met cette "solitude" en élément central..en disant que notamment et en entreprises, l'individu n'est pas seul.. qu'il y a la hiérarchie et les collégues, sur lesquels il pourra s'appuyer pour désobéir .. ( cf justement ton post, plus haut, Sandro ) amah l'élément central du processus, c'est bien le contrat passé, avant le jeu, avec le producteur .. qui "explique" aux candidats les régles du jeu. dommage que la production ne nous dise pas quel % de candidats ont tout simplement refusé le contrat. ensuite, et au fur et à mesure que le candidat envoie les 1eres décharges, il s'enfonce de plus en plus dans le processus ..et il lui est de plus en plus difficile de revenir en arrière ... la désobeissance serait certainement plus élévée, si le niveau d'engagement demandé était tout de suite au maximum .. c'est amah un point très important dans le mécanisme de la soumission librement consentie ... les étapes à respecter .. pour transformer un individu en un agent exécutant. ( état agentique selon Milgram *) ou......... en lui faisant en qq sorte "signer" par ses actes successifs et montant en progession, son accord... accords successifs, qu'il lui sera extremement difficiles de déjuger par la suite .. ************** *état agentique et rôle de la tension selon les expériences de Milgram ce qu'il y a de remarquable, si on peut dire, c'est que ce nouveau test "jeu tv bidon" confirme en tout point l'expérience Milgram ceux qui auront regardé l'émission, auront remarqué les RIRES des candidats "questionneurs- tortureurs".. qui n'auront pas manqué de les choquer ! qu'ils ne s'y trompent pas...il serait trop simple de les reléguer au rang de sadisme ... c'est simplement pour l'agent exécutant ( qui n'adhére pas encore ou tout à fait, aux "valeurs proposées" ), un moyen de baisser sa tension ... pour pouvoir continuer le "jeu" et suivre "les consignes" j'avoue qu'en ce qui me concerne, c'est une révélation ... ce truc là.. .. énorme ! - Citation :
- État agentique [modifier]
Lorsque l'individu obéit, il délègue sa responsabilité à l'autorité et passe dans l'état que Stanley Milgram appelle agentique. L'individu n'est plus autonome, c'est un « agent exécutif d'une volonté étrangère »[Milgram 13]. Milgram expliquera aussi par la suite que le comportement de la plupart des Allemands (et collaborateurs) sous l'Allemagne nazie étaient assimilables à ceux de cette expérience. En effet, ils suivaient les ordres d'une autorité qu'ils respectaient et étaient un des multiples « maillons » de la chaîne de la déportation des juifs. Un conducteur de train était ainsi « déresponsabilisé » de son travail, tout comme le gardien du camp, etc. et pouvait ainsi attribuer la responsabilité de ses actes à une autorité supérieure.
Rôle de la tension [modifier]
Le maintien de l'individu dans un état agentique dure aussi longtemps que s'exerce le pouvoir de l'autorité et qu'elle n'entre pas en conflit avec le comportement du groupe (le conformisme) et un certain niveau de tension ou anxiété. La tension que ressent l'individu qui obéit est le signe de sa désapprobation à un ordre de l'autorité. L'individu fait tout pour baisser ce niveau de tension, le plus radical serait la désobéissance, mais le fait qu'il ait accepté de se soumettre l'oblige à continuer à obéir. Il fait donc tout pour faire baisser cette tension, sans désobéir. Dans l'expérience de Milgram, des sujets émettent des ricanements, désapprouvent à haute voix les ordres de l'expérimentateur, évitent de regarder l'élève, l'aident en insistant sur la bonne réponse ou encore lorsque l'expérimentateur n'est pas là ils ne donnent pas la décharge convenable exigée. Toutes ces actions visent à faire baisser le niveau de tension. Mais lorsqu'il n'est plus possible de la faire diminuer avec ces subterfuges, le sujet désobéit purement et simplement. Marie Pas de copier-coller: merci de faire un lien vers ce post. Suivez Hardinvestor sur Twitter et sur Facebook
Dernière édition par marie le Jeu 18 Mar 2010 - 4:00, édité 4 fois |
| Skipper    
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 | |  | Re: jusqu'ou va la soumission librement consentie ? A2 demain 17-03 20h35 par g.sandro Jeu 18 Mar 2010 - 2:14 | |
| Absolument ok avec toi Marie, J'avais posté un article que j'avais écrit en 2007 à des fins syndicales sur l'allégorie de la grenouille, qui mettait en évidence ce processus d'acclimatation graduelle à l'insupportable. je ne parviens pas à le retrouver...j'explore mes fichiers... Au pire, il est sauvegardé sur mon ordi au taf et je le retrouverai lundi, si je le retrouve entre temps, je vous le remettrai car il a reçu un accueil étonnamment favorable, y compris chez des gens qui, l'ayant considéré comme un précieux contre-poison, n'en ont pas moins continué à adopter les pratiques dénoncées par ce tract; ce qui tend à démontrer que les ressorts sont complexes, puisque même une fois le processus décrypté et conscientisé, il demeure opérant.  Silver is king, Go Gold !
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Dernière édition par g.sandro le Jeu 18 Mar 2010 - 2:27, édité 2 fois |
| Captain    
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 | |  | Re: jusqu'ou va la soumission librement consentie ? A2 demain 17-03 20h35 par g.sandro Jeu 18 Mar 2010 - 2:18 | |
| L’allégorie de la grenouille ou le sale air de la torpeur, vous connaissez? Expérience : Si vous plongez une grenouille (croyez nous sur parole, inutile de martyriser ces sympathiques batraciens) dans un chaudron d’eau chaude, disons à 55°, que fera-t-elle? A coup sûr, elle se débattra pour sortir du chaudron : elle bondira immédiatement d’un coup de pattes salvateur et se retrouvera dehors, saine et sauve. Prenez la même grenouille (si vous réussissez à la rattraper, sinon, chopez en une autre) et placez-la, cette fois, dans un chaudron d’eau froide. Que fera-t-elle? Elle trouvera ça plutôt agréable et restera tranquillement là, à nager en vous regardant. Maintenant, allumez le feu sous le chaudron, (petit le feu). L’eau chauffe doucement, graduellement. S’adaptant au changement de température, la grenouille continue à nager, peinarde. L’eau est bientôt tiède. C’est un peu plus que n’apprécie la grenouille ; ça la fatigue un peu, que fait-elle ? Rien ! Elle reste docilement ; mais, insensiblement, elle s’affaiblit : ses fonctions vitales étant amoindries par la chaleur. La température continue de grimper. L’eau est maintenant chaude. L’amphibien est incommodé mais ne s’affole pas pour autant, il se sent surtout très fatigué, accablé. L’eau est maintenant vraiment très chaude. Notre batracien trouve ça franchement désagréable, mais il est si affaibli qu’il supporte et ne fait rien. La température de l’eau va ainsi monter jusqu’au moment où la grenouille va tout simplement finir par cuire et mourir, sans jamais s’être extraite de la marmite car elle se sera habituée progressivement, « à petit feu », à cette situation intolérable.
Cette allégorie est un classique riche d’enseignements qui illustre comment, petit à petit, on en vient à tolérer une situation qui, autrement, serait perçue comme insoutenable, stupide, humiliante, inhumaine et, à terme, mortelle. Lorsqu’un changement négatif, même potentiellement mortel, s’effectue de manière suffisamment lente, il échappe à la conscience et ne suscite ni réaction, ni opposition, ni révolte.Ainsi, grâce à cette stratégie de l’Administration Lolfisée et « modernisée », nous en venons à tolérer une logique kafkaïenne, inepte, et même, nous le verrons, largement perverse. Les décisions (apparemment) irrationnelles s’empilant de manière implacable, orwellienne même, émanant de gouvernements tous plus absurdes les uns que les autres, ne nous alertent pas vraiment quand elles sont prises isolément, on serait même tenté de se dire : « tiens, encore un caprice inapplicable d’énarque insomniaque…bon, ça leur passera… » mais ne nous y trompons pas, il y a une vraie logique là-dessous, cet empilement n’est ni anodin, ni fortuit.Regardez comment nous sommes amenés « graduellement » à accepter le flicage, l’orientation de notre activité, la docilité à l’égard de la chasse aux étrangers que nous sommes supposés protéger en leur qualité de travailleurs, la hiérarchisation informatisée des « performances individuelles », la destruction insidieusement programmée du collectif de travail, les enquêtes les plus complexes sacrifiées au profit des interventions basiques, le moindre poids de la demande des salariés dans notre agenda de contrôle, la montée en puissance des tâches « contraintes », non par l’actualité de la section, mais par des objectifs nationaux déclinés régionalement, étoffés au niveau du département…Logique perverse, disions-nous : la course à l’atteinte des objectifs aboutit d’ores et déjà (et ce n’est qu’un début) à privilégier le quantitatif, mais, surtout, à faire preuve d’une imagination délirante dans la « restitution créative » de notre activité.A travail égal, celui qui excellera dans la « Siteritude » consacrera le temps requis à rendre des « bons, bons Crema » se verra promu, « repositionné ». Il aura « rendu compte » de ses coups de fils qu’il rebaptisera « interventions », recomptera les observations dans la lettre de relance qu’il enverra au bout de 5 jours au lieu de 2 mois auparavant, ne manquera pas de mentionner ses réunions de services, ses permanences. Pendant ce temps, le clampin de base, formé à l’ancienne, débordé par ses suites à visites, ses PVs en retard et ses enquêtes en cours, négligera forcément de soigner la restitution si chronophage ; fort de sa bonne conscience et culpabilisant déjà de ne pas pouvoir tout traiter…Grave erreur… ! La logique : « des bâtonnets pour mon DD » le rattrapera au vol, au vol de ses parts de primes en l’occurrence,qui seront redistribuées aux bons élèves, à ceux qui, dociles, savent « moderniser » leurs pratiques professionnelles et, surtout, se faire mousser. Déjà, on entend des DA (enfin un au moins) déclarer sans complexe que plutôt que de contrôler les entreprises dont on sait qu’elles abusent du recours aux contrats précaires et à l’intérim, il est statistiquement beaucoup plus « rentable » de contrôler le travail précaire là où l’on sait devoir n’en trouver que peu…Hallucinant ? Non, logique…statistiquement, quantitativement logique.Dans une section, on a relevé pour un agent de contrôle 600 interventions sur un semestre ! Qui osera prétendre qu’il s’agit là de vrais contrôles ? Peu importe, dit le DD : ça me fait remonter ma moyenne arithmétique, déjà le DR va me lâcher les baskets et en plus c’est bon pour ma promo.Le plus surprenant, c’est qu’on accepte de voir conditionner le famélique remboursement de nos frais de déplacements à notre docilité à alimenter la terrifiante machine à classer aveuglément, l’infernale mécanique à monter les agents les uns contre les autres.D’année en année, on observe une constante dégradation des valeurs, laquelle s’effectue cependant assez lentement pour que personne, ou presque, ne s’en offusque. Pourtant, il suffirait de prendre le fonctionnaire moyen du milieu des années 90 et, par exemple, de lui faire visiter une DD pilote de 2007 pour observer de sa part une réaction certaine de stupéfaction et d’incrédulité : Il peinerait à en croire ses yeux et s’enfuirait, comme la grenouille que l’on plonge brusquement dans de l’eau à 55°.Alors, projetez-vous 10 ans en arrière, on nous aurait pondu cette Administration là, c’eut été la levée de boucliers, c’est pourquoi nos « Managers » s’en sont bien gardés…préférant distiller insidieusement les doses homéopathiques de « Big Brotherisation » dans des fioles aux étiquettes politiquement correctes. Qui ne voudrait pas se moderniser, s’adapter, renforcer la cohérence et la visibilité de l’action de l’Etat ? C’est bien vendu, non ? Notre faculté d’adaptation, sensée être une vertu, nous a joué un mauvais tour. C’est bien de s’adapter, mais parfois, il faut agir, réagir, fermement s’il le faut, à force de s’adapter, nous en venons à tolérer une situation qui nous aurait fait bondir de la marmite. Nous en sommes venus à supporter un niveau « tolérable » de souffrances, voire même de peur, prétextant que c’est normal, acceptable, bref : tolérable.
S’adapter est devenu abdiquer, se résigner, accepter la logique de compétition quantitative, la recherche de visibilité au détriment du bon sens ordinaire, muselé par l’impératif : la peur de figurer au rang des « mauvais ». Il faut impérativement retrouver un esprit critique concernant la conception ridicule du métier dans laquelle des « élites », qui n’ont jamais mis les pieds sur un chantier (à part, peut être, celui de leur piscine privée), entendent nous cantonner.Si nous pouvions être subitement plongés en l’an 2015 et y observer ce que le monde sera devenu d’ici là, s’il continue de dévaler la pente orwellienne sur laquelle il se trouve, nous en serions sans doute encore plus interloqués, tant il semble que le phénomène s’accélère. Chaque fois qu’un changement, fut-il radical, est trop insidieux et maquillé, il faut savoir faire preuve de vigilance et d’une bonne mémoire pour s’en rendre compte. Il semble que l’une et l’autre soient aujourd’hui en voie de disparition. Puisque c’est bon pour les chiffres, que ça vient d’en haut, puisque c’est le prix à payer pour avoir sa promo; qu’importe, après tout, que la victime de harcèlement se pende (la complexe enquête n’est pas rentable statistiquement); qu’importeque le travailleur démuni de titre de travail tombe du toit en s’enfuyant lors d’un contrôle; qu’importe qu’une mère célibataire ressortissante d’un pays adepte de la Charia la plus radicale se fasse lapider à sa sortie du charter qui l’aura expulsée.Fiction paranoïaque ? Hum, acceptons-en l’augure, mais quid des 5 défenestrations d'étrangers sans papiers en 2 mois? Le risque est réel. Individuellement et collectivement, nous ne pourrons pas prétendre ne pas avoir été prévenus.Au fait, quelle est la température actuelle de votre chaudron ? Quelle était-elle il y a trois ans ?Alors, encore assez lucide et tonique pour bondir hors du chaudron, ou déjà mi-cuit ? La grenouille dans la marmite d’eau, c’est un piège dont on ne se méfie jamais trop. Comment, alors, ne pas y succomber, individuellement ou collectivement ? Déjà, en refusant cette logique de mise en concurrence et de course au Crema le plus racoleur…Bref, en faisant preuve de…LUCIDE IT. Silver is king, Go Gold !
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| Captain    
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 | |  | Re: jusqu'ou va la soumission librement consentie ? A2 demain 17-03 20h35 par marie Jeu 18 Mar 2010 - 4:13 | |
| reco Sandro ...la grenouille ... télépathes . . notre grenouille a en effet évolué; comme tu le montres .. de victime à bourreau ... et selon le même processus de paliers progressifs .. la fameuse faculté d'adaptation qui est une qualité indéniable ...mais qu'est ce qu'ils en font, ces salops !! ça s'appelle plus de l'adaptation ça.. clairement !! j'ai réedité mon post au dessus pour donner sa vraie dimension à quelque chose dont je ne me doutais pas ( où dont j'avais minoré l'importance ) , avant de regarder l'émission ... les rires et autres stratégies d"évitement ( milgram appelle ça : appaiser la tension ) des candidats tortionnaires..mutés en agents exécutants de consignes aussi arbitraires qu'iniques ... alors tu penses bien que ces "cons là" vont pas en parler à table .. comme tu disais dans un post précédent ... Marie Pas de copier-coller: merci de faire un lien vers ce post. Suivez Hardinvestor sur Twitter et sur Facebook |
| Skipper    
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 | |  | Re: jusqu'ou va la soumission librement consentie ? A2 demain 17-03 20h35 par marie Jeu 18 Mar 2010 - 16:08 | |
| chez les animaux, le résultat est totalement différent http://www.rue89.com/2010/03/18/jeu-de-la-mort-les-animaux-sont-plus-gentils-que-les-humains-143232 - Citation :
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[b]Plutôt ne pas manger que de faire du mal aux copains
Des expériences similaires ont été réalisées avec des animaux mais leurs conclusions sont largement différentes. Les animaux préfèrent ne pas recevoir de nourriture plutôt que d'infliger un choc électrique à autrui (à noter que dans « Zone Xtrême » il n'y avait rien à gagner). Il en va ainsi des singes rhésus par exemple. Dans une expérience réalisée en 1964, 80% des singes ont arrêté d'actionner la chaîne qui leur délivrait de la nourriture quand ils se sont aperçus que cela infligeait une décharge à l'un de leurs compagnons. Ils ont préféré avoir faim plusieurs jours durant… Même expérience, réalisée avec des rats, et mêmes conclusions : les rats ont préféré cesser de s'alimenter plutôt que de faire souffrir un de leurs congénères [/b] Marie Pas de copier-coller: merci de faire un lien vers ce post. Suivez Hardinvestor sur Twitter et sur Facebook |
| Skipper    
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 | |  | | Skipper    
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 | |  | Re: jusqu'ou va la soumission librement consentie ? A2 demain 17-03 20h35 par g.sandro Jeu 18 Mar 2010 - 18:42 | |
|  Ya pas à dire, on vit une époque formidable... Déjà, les singes plus "humains" que les humains, c'est vrai que ça donne à méditer,  mais les rats  Woopitain, on est quand même mal barré là...  Silver is king, Go Gold !
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| Captain    
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 | |  | Intéressant; la réaction de Jacques Cheminade et de S&P par g.sandro Jeu 18 Mar 2010 - 20:46 | |
| Intéressant; la réaction de Jacques Cheminade et de S&P
Emissions télé, radio, article de journeaux, l'affiche officielle, notre programme, tout est archivé sur : bretagne.solidariteetprogres.org Tract national : « Arrêtons le jeu de la mort ! » « Arrêtez, arrêtez ! Laissez-moi partir ! » Un homme hurle, enfermé dans une boule métallisée, attaché sur son siège, les poignets menottés par des fils électriques. Il reçoit des décharges de plus en plus fortes que lui administrent des questionneurs pour le punir de n’avoir pas su répondre à leurs questions. Ces décharges iront jusqu’à 460 volts, provoquant la mort du cobaye. C’est le mercredi 17 mars sur France 2 , et il s’agit d’un jeu télévisé de plus. Son titre est « le jeu de la mort ». La conclusion « suggérée » est que nous serions presque tous de potentiels tortionnaires. En effet, mis en condition par la présentatrice et incités à appuyer sur le bouton de leur manette, sur 69 participants au jeu, 53, soit près de 80 %, ont obéi jusqu’au bout à la règle sans savoir qu’il s’agissait d’un jeu et sont ainsi devenus des assassins, 16 seulement ayant renoncé. Les candidats étaient des Monsieur et Madame tout le monde, sélectionnés par un organisme de recrutement de volontaires pour des sondages qualitatifs sur la consommation, la politique ou les médias. Les 2000 personnes qui formaient le public et encourageaient les assassins en criant « châtiment, châtiment ! » ont été rassemblées par deux sociétés spécialisées dans les jeux télévisés. Adolph Eichmann et Hannah Arendt Pourquoi un parti politique comme le nôtre s’intéresse-t-il donc à cet évènement, abondamment couvert dans les pages TV magazine (comme dans Ouest France) ou Société (comme dans le Journal du dimanche) des médias ? Justement en raison de ce que ces médias ne disent pas. Tout d’abord, que cette expérience a été menée pour la première fois aux Etats-Unis par le psychologue Stanley Milgram, testant la « soumission à l’autorité », entre 1961 et 1963. C’était dans le contexte du jugement d’Adolph Eichmann, l’un des principaux responsables de la Shoah. Hannah Arendt, la maîtresse du philosophe pro-nazi Heidegger, avait assisté à ce procès et écrit un essai, publié en 1966 mais dont la thèse avait été auparavant longtemps discutée, intitulé : Eichman à Jérusalem. Rapport sur la banalité du mal. Arendt exprime sa surprise de voir qu’Eichmann, selon elle, n’est pas une personnalité sanguinaire, perverse ou fanatique, mais un fonctionnaire discipliné, « sans pensée propre », imprégné d’une culture du travail bien fait et obéissant à ses chefs. Elle en avait déduit que presque chacun d’entre nous serait un « conformiste en puissance », prêt à faire le pire pourvu que l’environnement le conditionne. C’est aujourd’hui la thèse reprise par le directeur de l’Institut des sciences de la communication au CNRS, Dominique Wolton, non sans liens avec les néo-conservateurs français, qui affirme : « L’homme est un loup pour l’homme, on le savait déjà. » C’est ce conformisme dans le pessimisme sur la nature humaine que nous voulons dénoncer ici, bien plus grave que celui des « questionneurs » dans l’émission. Qui promeut les assassins ? Car si Adolph Hitler a pris le pouvoir en Allemagne, ce n’est pas seulement avec l’appui d’Allemands fanatisés par la misère et la crise, dominés par leur environnement, avec l’appui de criminels et de pervers. Seuls, ils n’y seraient certainement pas parvenus. Le facteur décisif fut l’intervention d’un conglomérat d’intérêts financiers, situés à Londres et à Wall Street, qui ont promu Hitler alors que son parti nazi était en faillite. Pourquoi ? Parce qu’en Grande-Bretagne, jusqu’en 1938, on espérait que le nazisme serait un bastion face au communisme, et que beaucoup en France murmuraient : « Plutôt Hitler que le Front populaire ! » Or, aujourd’hui, nous voici à nouveau dans une situation proche de celle de ces années-là. Les pouvoirs en place, comme les Brüning ou les Laval des années trente, veulent sauver les banques et les sociétés d’assurance en imposant l’austérité aux peuples. On discute de savoir qui le fera, le Fonds monétaire international ou un Fonds monétaire européen, mais les oligarchies ne voient que cette « gouvernance » pour garder leur pouvoir. Déjà, Olivier Blanchard, le bras droit de Dominique Strauss-Kahn au FMI, parle de laisser monter le taux d’inflation pour effacer les dettes des financiers, et tant pis pour les futurs Grecs, c’est-à-dire nous tous. Le peuple, pour le tenir, rien de tel que de le démoraliser. Si nous sommes tous des salauds en puissance, à quoi bon combattre les salauds au pouvoir ? Les oligarchies imposent la logique du plus fort en démoralisant les faibles, en masquant leurs responsabilités et en intimidant ceux qui voudraient se lever contre elles. Elles traînent dans la boue ceux qui s’insurgent. Arrêtons au contraire les jeux de la mort du XXIe siècle, ceux de la City et de Wall Street, dénonçons par leur nom nos pires ennemis, combattons-les et nous échapperons ainsi au chaos et à la confusion. Il y a déjà 4 835 000 sans emplois et précarisés en France, plus 1 300 000 travailleurs pauvres. Nous menons déjà une guerre absurde et destructrice en Afghanistan. Le Monde du 13 mars cite page 13 Michel Pébereau, le président de BNP Paribas, disant : « Rien ne sera plus comme avant. » Et page 14, deux articles nous disent : « Près de deux milliards d’euros de bonus pour les traders des banques françaises » et « A France Télécom, la vague de suicides se poursuit ». N’est-il pas temps d’arrêter tout cela, d’assainir le territoire économique et contre-culturel sur lequel opèrent les hommes-loups de M. Wolton et consorts ? Nous proposons des solutions, à l’échelle française et internationale, au niveau de l’économie et de la culture. Prenez contact avec nous ! Silver is king, Go Gold !
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| Captain    
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 | |  | Re: jusqu'ou va la soumission librement consentie ? A2 demain 17-03 20h35 par marie Ven 19 Mar 2010 - 19:34 | |
| bien sûr Sandro.. LL a raison de dénoncer les dérives. du genre . qui consisteraient à dire .. puisque c'est comme ça .. autant être un salop, comme les autres ! - Citation :
- Le peuple, pour le tenir, rien de tel que de le démoraliser. Si nous sommes
tous des salauds en puissance, à quoi bon combattre les salauds au pouvoir ? Les oligarchies imposent la logique du plus fort en démoralisant les faibles, en masquant leurs responsabilités et en intimidant ceux qui voudraient se lever contre elles. Elles traînent dans la boue ceux qui s’insurgent mais à ne pas vouloir voir ..et faire l'autruche.. on n'y gagne pas.. amah la 2eme partie de l'émission, diffusée hier soir, était amah lourde de sens .. puisque elle décryptait par le menu, l'évolution de la tv ces 10 dernières années .. de l'émergence de la tv réalité avec l'apparition des 1eres chaines commerciales avec son aboutissement aujourd'hui :cette mutation profonde a transformé le téléspectateur de spectateur à consommateur.. et rien de tel que de jouer sur les pulsions pour déclencher les mécanismes de consommation .y est fort bien décryptée l'évolution de la tv réalité des années 1990 à aujourd'hui .. où l'on met en scène des passages à l'acte de plus en plus transgressifs ( non seulement, je ne controle plus mes pulsions les + destructrices, mais je m'y soumets ... publiquement ).. le tout conduisant selon le sociologue longuement interviewé à une société de plus en plus violente ne regardant jamais ces émissions de tv réalité, j'étais loin de me douter de l'ampleur et de l'évolution du phénoméne ..évolution au sens accélération du seuil de tolérabilité ( comme expliqué plus haut avec l'allégorie de la grenouille ) il y a seulement 4 ou 5 ans, le genre de scénes présentées aurait été jugées insupportables et / ou rejetées en bloc par le tv spectateur... et si celui de 2010 voyait déjà ce qu'on lui proposera en 2015 ... il serait horrifié berf on habitue / conditionne le consommateur téléspectateur à se vivre comme un être solitaire, non solidaire et uniquement mû par ses seules pulsionsça m'a bigrement donné à penser sur l'évolution de certains comportements ..que je voyais bien de plus en plus violents, sans pouvoir me l'expliquer ( y compris la dérive de olus en plus violente de certains forums publics )l'erreur serait amah de minimiser la portée de telles émissions, au motif que nous ne les regardons pas .. puisque la tv commerciale finira par en faire le menu principal ( les émissions "culturelles" alibis se feront de plus en plus rares ) Marie Pas de copier-coller: merci de faire un lien vers ce post. Suivez Hardinvestor sur Twitter et sur Facebook |
| Skipper    
Inscription : 05/02/2005 Messages : 20137
 | |  | Re: jusqu'ou va la soumission librement consentie ? A2 demain 17-03 20h35 par GdB Ven 19 Mar 2010 - 22:18 | |
| Hello à toutes et tous, ah Milgram, I comme Icare, Jean Leon Beauvois et Robert Vincent Joule et la soumission librement consentie, aussi le Traité de la Servitude Libérale: http://www.cnam.fr/lipsor/dso/articles/fiche/beauvois.htmlça me ramène 10 ans en arrière quand j'avais fait mon mémoire de 3è cycle sur: "Nouvelles méthodes de management participatif et néo-management: démocratie ou démocrature d'entreprise?"... J'ai bossé sur le sujet pendant quelques années ensuite, car je sentais que c'était (malheureusement) un sujet d'avenir... J'avais choisi de faire ma soutenance d'une heure (sur ce mémoire) en analysant le Maillon Faible qui à l'époque venait de sortir et m'avait halluciné (tout comme Nick d'ailleurs!). Je pense que mon analyse du fonctionnement du jeu et du parallèle avec le néo-management n'a pas pris une ride J'ai regardé avec un petit sourire -presque nostalgique du coup  - cette émission programmée à 20h30 sur une chaine publique, et qui a remué pas mal le paf... Christophe Nick est un réalisateur que j'apprécie depuis pas mal d'années, il a un regard très lucide et... il est engagé, voir enragé le bonhomme! Globalement, j'ai trouvé qu'ils ont réussi un super boulot avec cette re-création d'une expérience bien connue, je m'attendais à pire! Pour poursuivre la réflexion, un article très équilbré que cette émission: http://le-cercle-psy.scienceshumaines.com/milgram-revient-en-france-_sh_25153Sur un sujet connexe, je vous encourage à mater ces deux documentaires diffusés en GB, The Century of the Self et The Trap. Remarquables. http://www.google.fr/search?q=the+century+of+the+self&hl=fr&rlz=1T4GGLJ_fr&tbs=vid:1&tbo=u&ei=jeijS-j3NMae4QbR7M32CQ&sa=X&oi=video_result_group&ct=title&resnum=1&ved=0CBEQqwQwAA (je vous laisse cliquer sur les bonnes parties!) The Trap: 1 http://video.google.com/videoplay?docid=404227395387111085# 2 http://video.google.com/videoplay?docid=-1087742888040457650# 3 http://video.google.com/videoplay?docid=-1087742888040457650#docid=-7581348588228662817 (We will force you to be free... tout un programme!) A lire aussi (dispo en ligne gratos) Propaganda de Edward Bernays (Bernays est évoqué au début du Century of the self): http://www.editions-zones.fr/spip.php?page=lyberplayer&id_article=21 |
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