| | vers le Grand Marché Transatlantique...(TAFTA / GMT) à marche cachée mais forcée (fil dédié) | |
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Message | Auteur |
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| Captain    
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 | |  | de la théorie à la réalité par contact.lecteurs Mer 13 Fév 2013 - 22:45 | |
| Pour toutes suggestions / questions / infos à partager sur nos forums publics, n'hésitez pas à m'en faire part ici |
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 | |  | Re: vers le Grand Marché Transatlantique...(TAFTA / GMT) à marche cachée mais forcée (fil dédié) par g.sandro Jeu 14 Fév 2013 - 0:23 | |
| Oui, c'est absolument effrayant...
Il faut absolument prévenir vos proches que c'est FORCEMENT une standardisation sur le modèle US que ça implique; on la vit déjà (et mal), mais l'accélérateur va s'enfoncer d'un coup sec là...
Bienvenue au pays des études ruineuses, du Patriot-Act , du Darwinisme social débridé et du Smic à 5€... et de tout un lot d'autres joyeusetés du style... crane Vous ne serez pas soigné par le Dr House, au pays où TOUT se paye, plus encore qu'ici où on a encore quelques services publics (en mauvais état,certes, et justement pour faciliter et hâter leur mort).
Bref, si j'avais eu envie de ça, j'aurais demandé une carte verte...
Le fait que ma "Baraque au Bahamas" ait avoué n'est pas anodin, et bien entendu les Teutons qui ont toujours été le cheval de troie de l'Oncle Sam, s'empressent de plébisciter la "bonne idée"...
Résistance ! Silver is king, Go Gold !
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| Captain    
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 | |  | Pas sûr que les Allemands soient encore le Cheval de Troie des USA... par phv Jeu 14 Fév 2013 - 13:42 | |
| Autres temps, autres priorités : Les Allemands ont été obligés de passer sous les fourches caudines des américains tant qu'ils avaient besoin d'eux... (pour les défendre de la menace soviétique)
Ces temps sont bien lointains et le contexte géo-politique a énormément changé depuis.
Ci-dessous la réponse d'un de mes amis allemands à ce sujet sur un forum (à propos des demandes allemandes de rapatriation de leur Or) :
«The article asks: "what changed in the three months between November and now"
Simple. The Germans (in the sense of those families with money who own much of the property and industry) are realising that they might have no choice but to admit that the EURo is in fact the DeutschMark under another name and that will need to have the political establishment take control of it - OR - let it drop in preparation of a currency reform.
Either way, having what will probably by then be the world's largest gold hoard (assuming that Ft. Knox is empty) will put Germany in the position to name her terms and price - and demand the scarce gold reserves of others as collateral for cross-border loans.
Lastly this is probably the beginning of a re-alignment of Germany's alliances. While it has been a cost benefit advantage to have the US watch over Germany during times of actual risk, it is getting increasingly expensive to hold the US' coat tails all over the place with nothing more but promises in return.
That is to say, while the US protected Germany and paid for it with tens of thousands of soldiers stationed all over Germany (who spent loads and loads of money), it was a good idea to be allied to the US. But since 1991's Gulf War 1, when Germany footed a giant chunk of the overall bill in return for not providing any troops or assistance, this deal has become less attractive.
Today Germany is partially unified again, Russia is more opportunity than threat, and the rest of the former Eastern Bloc is home to German production enclaves, so having to pay for Germans in Afghanistan, contributing to UN sanctioned operations of the US elsewhere, and even doing naval patrol duty is getting far too costly.
Especially when and where the hoped for outcome of various operations are so far removed from German interests and past policies.»
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| Barreur    
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 | |  | voila par g.sandro Ven 15 Fév 2013 - 2:24 | |
| voila, c'est ça:  |
| Captain    
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 | |  | Enorme, c'est officiel depuis 2006 en réalité, et tous feignent la surprise; regardez ce doc par g.sandro Jeu 21 Fév 2013 - 0:10 | |
| Enorme, c'est officiel depuis 2006 en réalité, et tous feignent la surprise; regardez ce doc http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article2624 - Citation :
- Vers un grand marché transatlantique
BRUN Thierry 25 mai 2006 n°2624 Economie : Le Parlement européen se prononcera fin mai sur une zone de libre-échange sans entrave entre les Etats-Unis et l’Union européenne. La décision a été prise sans consultation et avec l’étroite collaboration des multinationales américaines et européennes.
1 2 3 La mise en œuvre d’une zone de libre-échange entre les Etats-Unis et l’Union européenne est une affaire entendue et elle ne souffre aucune consultation. La commission du commerce international du Parlement européen a en effet voté le 20 avril, sans rencontrer d’opposition et avec le soutien des députés socialistes, un rapport (1) qui ne cache pas sa volonté de mettre en place rapidement cette ambition. Des organisations comme la Coordination paysanne européenne (CPE), l’américaine National Family Farm Coalition (NFFC) et Food and Water Watch, une association américaine de consommateurs parente de Public Citizen, ont appris la nouvelle non sans s’inquiéter de l’accélération du calendrier dans un communiqué intitulé « Non à la zone de libre-échange Etats-Unis-Union européenne ». Car, fin mai, le Parlement européen se prononcera sur ce rapport présenté par la rapporteur socialiste Erika Mann (Allemagne).
La député européenne appelle de ses voeux un « marché transatlantique sans entraves pour 2015 », cet objectif devant être atteint « dès 2010 en ce qui concerne les services financiers et les marchés de capitaux ». Elle y indique que lors du prochain sommet entre les Etats-Unis et l ?Union européenne, prévue en juin, il soit convenu d’actualiser le « nouvel agenda transatlantique de 1995 et le Partenariat économique transatlantique de 1998 », pour mettre au point « un nouvel accord de partenariat transatlantique qui couvre les deux ». Après une longue parenthèse, le projet de zone de libre-échange impulsé par les multinationales du Trans Atlantic Business Dialogue (TABD), une organisation regroupant la quintessence des entreprises multinationales européennes et américaines, verrait ainsi le jour dans les plus brefs délais. Dans le cas d ?une adoption du rapport par une majorité de députés européens, la porte serait en effet grande ouverte « à un processus accéléré », préviennent plus d ?une vingtaine d ?organisations (2) qui ont dénoncé cette opération menée « dans la plus grande opacité, sans que les peuples ou les parlements nationaux aient leur mot à dire ».
Ce passage à la vitesse supérieure n’a rien d’anodin, explique René Louail, membre du bureau de la CPE : « Le fait que l’Organisation mondiale du commerce soit en panne dans les négociations actuelles du cycle de Doha, notamment sur les politiques agricoles, permet ce genre d ?initiative. Les accords bilatéraux de libre-échange sont un moyen de contourner les difficultés ». Le rapport d’Erika Mann préconise de suivre la voie d’un « partenariat économique transatlantique renforcé » dans une optique purement libérale qui exige de s’en remettre à l’OMC en cas de différends commerciaux, afin d’éviter le recours à des « mesures protectionnistes ». « Les entraves réglementaires sont devenues l’un des obstacles les plus importants aux échanges et aux investissements entre l’UE et les Etats-Unis » et « les exigences [sont] excessivement lourdes en matière d’étiquetage », explique-t-on aussi. La CPE se demande « ce qu’il adviendrait alors de l’interdiction dans l’Union européenne de l’hormone laitière et des hormones de croissance bovine. Les Européens se verraient-ils imposer des OGM non étiquetés ? C’est notre droit à choisir notre alimentation et ses méthodes de production qui seraient foulés du pied si un tel projet voyait le jour ». Le document a pourtant été approuvé à une écrasante majorité par plusieurs commissions du Parlement européen, consultées pour avis, et ne s’intéresse pas qu’à l’agriculture. La zone de libre-échange se doit de « reconnaître le rôle important de l’énergie nucléaire pour la production d’énergie sans émission de carbone et poursuivre les recherches conjointes portant sur l’amélioration de cette technologie vitale ». Et pour ce qui concerne les marchés publics, le rapport « recommande qu’un inventaire complet de toutes les entraves d’ordre juridique, pratique et technique aux marchés publics transfrontaliers entre les deux partenaires et une liste des mesures à adopter pour y remédier soient formellement adoptés lors du sommet de 2006 », c’est-à-dire dans quelques semaines.
« La désagrégation de l’Union européenne dans une grande zone de libre-échange irait à l’opposé du souhait d’une majorité d’Européens d’une Europe sociale, basée sur des principes de solidarité », s’inquiète les organisations opposées à la zone de libre-échange. Ce souhait, exprimé notamment par les « non » au Traité constitutionnel européen en mai 2005, a peu de chance d’être écouté lors du prochain sommet transatlantique. Les dirigeants de multinationales du TABD sont à l ?origine du projet de partenariat économique transatlantique et le calendrier des négociations avance au rythme des propositions des multinationales membres de cette organisation qui a établi des liens étroits avec la Commission européenne (3). A tel point que les grands patrons présentent chaque année un rapport qu ?ils remettent en mains propres aux dirigeants politiques en marge des sommets transatlantiques. Ainsi, le rapport 2005 du TABD a inspiré en grande partie le rapport d’Erika Mann. Si tout va bien, lors du prochain sommet, il ne restera plus qu’à valider un document fourni clé en main par des multinationales.
Notes
(1) Rapport final sur les relations économiques transatlantiques UE-Etats-Unis, commission du commerce international, Commission du commerce international.
(2) Les signataires français sont Action consommation, Attac France, la Confédération paysanne, la Fondation Copernic, Pour la république sociale (Jean-Luc Mélenchon), l’Union syndicale Solidaires, l’Urfig.
(3) Lire Europe, la trahison des élites, Raoul Marc Jennar, 2004.
1 2 3 BRUN Thierry * Paru dans « POLITIS » du jeudi 25 mai 2006.
Page 3
Un accord de longue date
Expédié en quelques heures, le sommet Etats-Unis-Union européenne de juin 2005 à Washington s’est achevé par l’adoption d’une série de propositions concoctées par le Trans Atlantic Business Dialogue (TABD), un groupe transatlantique de multinationales dont les recommandations sont suivies par la Commission européenne. La décision est prise quelques semaines après les « non » français et néerlandais au Traité constitutionnel européen et à la fameuse « concurrence libre et non faussée ». Un programme de travail commun est rapidement mis en place par l ?administration de George W. Bush et Bruxelles pour concrétiser une ambition qui remonte à avril 1998. Après l’échec de la signature d’un accord multilatéral sur l’investissement (AMI) au sein de l’OCDE, un New Transatlantic Market (NTM) est à l’époque mis sur la table des négociations par Leon Brittan, commissaire européen au commerce extérieur. Le projet est aussitôt menacé de veto par le Président Jacques Chirac et son Premier ministre, Lionel Jospin. Quelques semaines plus tard, en mai 1998, le NTM ressurgit sous le nom de Partenariat économique transatlantique (PET) et est adopté sans coup férir par Bill Clinton et Jacques Santer, président de la Commission européenne, au sommet du G8 à Birmingham. Le projet de PET fit l’objet d’une levée de bouclier du Parlement européen et des mouvements altermondialistes.
1 2 3 BRUN Thierry * Paru dans « POLITIS » du jeudi 25 mai 2006. Silver is king, Go Gold !
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 | |  | Un traité de libre-échange avec les USA: une bonne affaire, vraiment? par g.sandro Jeu 21 Fév 2013 - 0:43 | |
| Un traité de libre-échange avec les USA: une bonne affaire, vraiment? jeudi 14 février 2013 à 12h25 http://www.rtbf.be/info/economie/detail_un-traite-de-libre-echange-avec-les-usa-une-bonne-affaire-vraiment?id=7927693 - Citation :
- Rien n’arrêtera donc la globalisation de l’économie : l’Union européenne et les Etats-Unis ont décidé d’unir leurs économies et viennent de publier les bans. L’enjeu de ce mariage très intéressé vise rien moins que la création de la plus vaste zone de libre-échange au monde. Mais les noces seront-elles joyeuses ?
Et aussi
Inquiétudes européennes C’est le discours sur l’état de l’union prononcé mardi par Barack Obama qui a véritablement donné le coup d’envoi pour des négociations autour de cet accord. Mais en vérité les tourtereaux ne s’en cachent plus depuis quelques temps déjà : ils veulent convoler ! Un groupe de travail existe d’ailleurs déjà depuis plus d’un an et il a produit un rapport très favorable à l'ouverture officielle de négociations. "Maintenant, il est temps d’agir" s'exclamait en novembre le commissaire européen au commerce extérieur Karel De Gucht, trois jours à peine après la réélection de Barack Obama. C’est dire l’impatience dans certains milieux.
L’idée de transformer les amours transatlantiques en une profitable union commerciale n’est pas neuve. Le libre-échangisme est à l’œuvre depuis la fin de la seconde guerre mondiale ; il est au cœur du processus d’intégration européenne par la création du marché unique, et c’est même un Graal économique pour les anglo-saxons. Le principe est simple : abolir les barrières érigées par les Etats (droits de douane, normes sanitaires, etc.) doit contribuer à faciliter le commerce, donc la croissance. L’Europe a d’ailleurs déjà conclu une trentaine d’accords de ce genre. Pour la zone de libre-échange Europe-USA, il est question d’un gain pour les entreprises européennes de 85 milliards d’euros et d’un accroissement de richesse de 0,5%. "Un moteur pour l’économie européenne" juge le président de la Commission José-Manuel Barroso.
Et on sent que ça trépigne dans les starting-blocks européens. Karel De Gucht voudrait lancer les négociations avant la fin de la présidence irlandaise, en vue de boucler le tout dans les deux ans, malgré l’extraordinaire complexité de l’exercice.
"Chevaux de Troie législatifs"
Une telle précipitation est-elle bien fondée ? Certains en doutent déjà. Certes le Parlement européen a rendu un avis positif sur le rapport présenté par Karel De Gucht, mais des voix dissonantes se sont fait entendre. Les Verts, par exemple, n’ont pas adopté la résolution du 23 octobre. "Le vote du parlement européen donne malheureusement un mandat très large à la Commission européenne pour négocier avec les Etats-Unis alors qu’un tel accord pourrait mettre en cause des éléments essentiels de notre cadre réglementaire", soulignait le député écologiste français Yannick Jadot au lendemain de ce vote. Son collègue socialiste, le Belge Marc Tarabella met en garde lui aussi : "Ce peut être une bonne nouvelle au niveau commercial. Toutefois, je nourris des craintes quant aux nouveaux chevaux de Troie législatifs dont pourrait regorger ce nouvel accord. Difficile de ne pas songer à ACTA quand les différentes parties expliquent que l'accord devra prévoir des normes de protection de la propriété intellectuelle ayant vocation à s'étendre au-delà des simples relations entre les Etats-Unis et l'Europe."
ACTA ! On croyait que la pièce était définitivement jouée depuis que la Commission avait pris acte du vote négatif du Parlement européen sur ce projet de traité très controversé. Mais les dispositions litigieuses pourraient fort bien se retrouver dans le traité de libre-échange, parmi d’autres normes au pouvoir tout aussi détonnant. Mais qui pourra les repérer et quel sera le degré de clarté projetée sur les discussions à venir ? Marc Tarabella prévient : il faudra que les négociations soient cette fois bien plus transparentes que lors de la rédaction du traité ACTA. "Mais pour l'instant, il est justement demandé que les "haut responsables" de l'UE et des USA aient des réunions régulières pour suivre les négociations qui seront menées par les diplomates de chaque camp. Dire cela ou dire que les institutions démocratiques et la société civile ont juste le droit de se taire, c'est du pareil au même. Après les déboires liés à ACTA, nous serions en droit d'attendre plus et mieux!"
Les lobbies entrent en scène
En tout cas, des deux côtes de l’Atlantique, chacun fourbit ses armes et cherche à se profiler pour tirer le meilleur parti de l’union annoncée. Il y aura du donnant-donnant, et il y aura des renoncements. Les lobbies sont déjà à l’œuvre. Pour ramener par la fenêtre les dispositions de feu le projet ACTA, on l’a dit, mais aussi pour contraindre les deux marchés à s’ouvrir aux produits de l’autre. L’Union a-t-elle déjà manifesté sa bonne volonté en ouvrant son marché à la viande de porc lavée à l’acide lactique ? Qu’à cela ne tienne, si elle veut que le Roquefort français ravisse enfin les papilles américaines sans entrave, sans doute faudra-t-il accepter aussi les poulets déglacés à l’eau de Javel et les viandes à la ractopamine…
Que dire aussi des négociations à venir dans des matières aussi sensibles que l’industrie automobile ou l’aéronautique, avec le conflit qui menace autour des aides gouvernementales aux géants Airbus et Boeing ? Yannick Jadot est perplexe, à tout le moins : "Au moment où l’Europe connaît une crise économique et sociale sans précédent, qu’elle peine terriblement à se doter d’une politique industrielle ambitieuse, une telle précipitation constitue un danger pour le modèle européen", dit-il.
Alors, pour parer les critiques –et pour mieux noyer le poisson, avancent déjà certains- Karel De Gucht annonce qu’aucun secteur n’est exclu des négociations mais que le questions sensibles ne seront introduites qu’en cours de processus. Histoire sans doute de tâter le terrain avant d’avancer trop vite les pions européens.
Trop favorable aux Etats-Unis ?
Mais l’emballement soudain pour ce traité de libre-échange est-il réellement une bonne chose ? Même le quotidien libéral allemand Die Welt en doute, un comble !
Et il en apporte la démonstration. D’abord, disent les auteurs de l’article, ce n’est pas la disparition des droits de douane –déjà très bas- qui créera le bénéfice. Pour qu’il y ait vraiment un impact macroéconomique, il faudra surtout démanteler les barrières commerciales. Du genre de celles qui empêchent aujourd’hui les Etats-Unis d’écouler sur nos marchés des mais OGM, par exemple. Ensuite, un accord de libre-échange bilatéral de cette importance aurait un effet négatif sur les autres Etats, alors même que le cœur battant de l’économie internationale se trouve dans les pays émergents. Discriminer des économies en devenir, voire des futurs géants du commerce international, ce n’est pas précisément le moyen de bâtir avec eux des relations commerciales harmonieuses pour le futur.
Enfin, poursuit Die Welt, et c’est un économiste de Columbia university de New York qui l’affirme, l’Europe n’a rien à gagner d’un tel accord qui ferait entrer le loup américain dans la bergerie. Le Vieux continent est en effet nettement plus souple que les Etats-Unis en matière de restrictions commerciales. Après la signature d’un traité de libéralisation transatlantique, "les Européens devraient redoubler de vigilance à l’égard des intérêts américains et de leurs lobbies", prévient-il, avant de conclure : "L’Union européenne devrait donc enterrer ce projet qui l’affaiblirait. Et les pays en développement se porteront de toute façon mieux sans lui".
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 | |  | Accord Etats-Unis-UE, la fausse bonne idée par excellence ? par g.sandro Jeu 21 Fév 2013 - 1:47 | |
| Accord Etats-Unis-UE, la fausse bonne idée par excellence ? http://edito-matieres-premieres.fr/accord-etats-unis-ue-fausse-bonne-idee-excellence/ - Citation :
- Accord Etats-Unis-UE, la fausse bonne idée par excellence ?
14 fév 2013 | Florent Detroy | Catégorie: Macro éco et perspectives Il y aura eu le NTA, le NTMA, le TAD, le TED et enfin le Tafta. Et bientôt sera créé un nouvel acronyme non identifié. Il désignera lui aussi un projet d’accord sur une vaste zone de libre-échange entre les Etats-Unis et l’Union européenne.
A leur grande surprise, les Européens ont été cités dans le discours sur l’état de l’Union du président Barack Obama en début de semaine. En une seule phrase, le président a annoncé son projet, “lancer les discussions sur un Partenariat Transatlantique sur le commerce et l’investissement global avec l’Union européenne”. Et d’ajouter que ce sera bénéfique pour l’emploi américain.
Autant le dire tout de suite, les avantages sont loin d’être évidents… pour l’Union européenne. Bien que l’ensemble des dirigeants politiques se soient déclarés favorables, j’ai de sérieux doutes sur les bénéfices d’un tel accord.
En particulier, deux secteurs de ce côté-ci de l’Atlantique pourraient souffrir de cet accord. A l’inverse, les gagnants aux Etats-Unis sont évidents. Je vous confierai quels seront les acteurs promis à une belle réussite si un tel accord était signé.
Mais en attendant, voici un rapide survol des conséquences de l’initiative de Barack Obama. Attention, nous entrons dans une zone de perturbation…
Vive l’”OTAN économique”! Les dirigeants européens ont accueilli cette initiative avec enthousiasme. David Cameron s’est empressé de soutenir le projet, pendant que le porte-parole de la chancelière allemande, Steffen Seibert, espérait voir les négociations commencer “au cours de la présidence irlandaise”, c’est-à-dire avant juin.
A Bruxelles, c’était carrément l’explosion de joie. José Manuel Barroso a déjà parlé d’”une excellente nouvelle pour l’économie mondiale” et du “plus grand accord commercial du monde”. Enfin, l’ambassadeur américain à Bruxelles a déclaré que “l’OTAN économique” ouvrait des perspectives importantes pour les pays européens et renforçait l’unité européenne.
Côté chiffres, les dirigeants n’ont pas été avares non plus. Déjà, les échanges transatlantiques représentent près de 650 milliards de dollars. Cette zone permettrait de les faire encore progresser, et d’ajouter pour certains experts une croissance de 0,5% de PIB annuel en plus côté européen, et 0,4% côté américain d’ici 2027. La Chambre de commerce américaine a même parlé de 1,5% en plus.
Un relais de croissance inespéré Au fond, cet accord de libre-échange serait d’un genre particulier. Il ne s’agit pas comme pour n’importe quel accord de libre échange d’abaisser les droits de douanes…ils sont déjà particulièrement bas, autour de 3-4%.
Cet accord tournerait davantage autour du démantèlement des “barrières non tarifaires”, qui sont équivalentes à des droits de douanes de 10 à 20%. Il s’agit des normes techniques et sanitaires, des certifications, de la protection intellectuelle, de l’ouverture des marchés publics et de la protection des investissements. Par exemple, les constructeurs automobiles européens ont du mal à exporter aux Etats-Unis du fait de règles de sûreté autour des phares automobiles américains.
Mais d’autres commentateurs ont surtout mis en exergue la demande d’une plus grande intégration avec les Etats-Unis…pour se protéger de la concurrence chinoise. Former un bloc économique puissant serait le moyen idéal de lutter contre le basculement du centre de gravité de l’économie en Asie.
Vous aussi, profiter du basculement vers l’Asie avec le Rapport spécial Asie.
C’est le sens des déclarations de João Vale de Almeida, chef de la délégation de l’UE aux Etats-Unis, qui déclarait récemment que cet accord “peut changer la donne sur le plan bilatéral et sur le plan mondial. Nous aurons une influence beaucoup plus importante si nous sommes ensemble”.
Cette idée permet surtout de souligner un des risques de cet accord : Que les Européens se fassent tondre la laine sur le dos !
Agriculture, chimie, danger ! Comme le notait un haut fonctionnaire de l’administration Obama, les Européens sont preneurs “pour tout ce qui ressemble de près ou de loin à une stratégie de croissance”. Or cet empressement leur fait perdre de vue qu’ils n’ont plus d’avantage compétitif sur certains secteurs.
Deux secteurs liés aux matières premières seront en particulier touché par un tel accord :
L’agriculture
C’est peut-être le principal point d’achoppement que cet accord créera. Les deux blocs économiques subventionnent abondement leur agriculture, conscient que ces deux secteurs sont d’importants exportateurs.
D’ailleurs c’est une des raisons de l’opposition des deux blocs autour du boeuf, du porc, et des OGM. En Europe, l’idée d’évoluer sur ces sujets apparaît encore improbable, d’autant plus que la pérennité de la Politique Agricole Commune vient d’être assurée par le dernier sommet européen. Comme l’expliquait Christian Rifflart, économiste à l’OFCE, “ce sera sans doute la principale réticence de l’UE, et je ne vois pas comment elle pourrait la remettre en cause”
Mais un autre son de cloche a été entendu de l’autre côté de l’Atlantique après l’annonce de Barack Obama. Le haut fonctionnaire américain cité plus haut soulignait que le besoin d’une stratégie de croissance en Europe est tel que les pays européens “pourraient bouger sur les problèmes les plus ancrés”, comme l’agriculture.
En cas d’évolution, la France pourrait être une des principales victimes d’un tel accord. Rappelez-vous que l’agriculture française, végétales et animales confondues, pesaient 62 milliards d’euros en 2011 et surtout, qu’elle dégage un excèdent de 9 milliards dans une balance commerciale largement déficitaire sur d’autres secteurs.
La chimie
C’est peut-être la conséquence la plus sous-estimée. Je suis souvent revenu sur les conséquences de l’exploitation des gaz de schiste en Amérique. Un des avantages décisifs que procurer ce gaz bon marché aux Américains, c’est la production d’éthylène à bas prix, la matière première qui sert de base à une bonne part des plastiques.
Pour Stanley Nahon, directeur chez Booz & Company, “même en tenant compte des coûts logistiques (transport), l’éthylène est aujourd’hui environ 30 à 50% plus cher en Europe”. Pour combattre cette déferlante, les producteurs européens, comme Total, se sont spécialisés sur les produits de niche. Mais surtout, ils ont installé leurs usines de l’autre côté de l’Atlantique.
Mon conseil Il est difficile de savoir quel sera le timing de cet accord, ni même quel sera sa teneur. Néanmoins il ne fait pas de doute que le secteur de la pétrochimie verra les cartes rebattues si jamais un accord était signé.
D’ailleurs, les compagnies de la chimie installée aux Etats-Unis représentent déjà un intérêt pour les investisseurs, compte tenu de leurs bénéfices comparatifs dus aux gaz de schiste. Il est peut-être intéressant de regarder dès à présent des sociétés comme LyondellBasell Industries (NYSE : LYB) ou Dow Chemicals (NYSE : DOW) comme de possibles investissements. Leurs exportations vers le marché européen ne feraient que renforcer leur avantage.
Bon investissement. Silver is king, Go Gold !
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 | |  | Exclusif. Humanite.fr publie les bases de travail pour l’accord de libre-échange transatlantique par g.sandro Mar 21 Mai 2013 - 2:49 | |
| Le document que l’humanite.fr s’est procuré, datant du 12 mars, est actuellement discuté par les Parlementaires européens et les gouvernements nationaux. Le projet d’accord de libre-échange transatlantique, déjà passé en commission au Parlement, et ses amendements seront votés ce mercredi 22 mai. S’il était adopté, cet accord frapperait tous les pans de la société européenne. Document ci-dessous : Le document que l’humanite.fr s’est procuré, datant du 12 mars, est actuellement discuté par les Parlementaires européens et les gouvernements nationaux. Le projet d’accord de libre-échange transatlantique, déjà passé en commission au Parlement, et ses amendements seront votés ce mercredi 22 mai. S’il était adopté, cet accord frapperait tous les pans de la société européenne. Document. Pour télécharger le projet : http://www.humanite.fr/sites/default/files/pdf/2013/huma_internet_2013-05-18_texte_commission1_0.pdfSOURCE : http://www.humanite.fr/monde/exclusif-humanitefr-publie-le-projet-d-accord-de-l-541854Remarque de Magali Pernin : Le vote au Parlement européen se tiendra le 23 mai. Ce jeudi. (!!) Aller plus loin avec : Magali Pernin : http://contrelacour.over-blog.fr/article-marche-transatlantique-acceleration-des-negociations-117324625.htmlLior : https://www.dailymotion.com/video/xm5lg9_traite-transatlantique-en-2015_newsAdrien Abauzit : http://roadsmag.com/marche-transatlantique-la-theorie-du-complot-devient-realite-274454638/ Silver is king, Go Gold !
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 | |  | Re: vers le Grand Marché Transatlantique...(TAFTA / GMT) à marche cachée mais forcée (fil dédié) par g.sandro Lun 10 Juin 2013 - 20:35 | |
| Je viens de me tartiner tout le "machin" et RIEN, pas même les précautions oratoires pourtant nombreuses, ne parvient à me rassurer tant elles sont contredites par ce qui précède ou ce qui suit...bref, on fonce pleins gaz vers l'américanisation et l'abdiquation inconditionnelle de nos standards, de nos conceptions, de nos valeurs au nom du sacro-saint marché roi...les frais de santé, les droits d'inscriptions en faculté, la destruction de TOUT ce qui n'est pas absolument privé sous prétexte de concurrence faussée nous guette comme le loup guette le chaperon rouge, il faudrait vraiment être myope pour ne pas le voir...et en plus, je vous le demande, au nom de quelle légitimité est-ce la Commission, non élue, qui aurait mandat de négocier un texte qui nous OBLIGERAIT, même s'il s'en défend, à abjurer les Lois et règlements pris au nom du peuple français? exemple, vous avez le droit de prévoir des normes sociales, mais lors de l'appel d'offre, ce sera le moins disant (celui qui exploite le plus ses salariés et traque les contestataires) qui emportera le bout de gras: votre entreprise pas trop (pas assez) cynique perdra ses marchés et sera rachetée pour des queues de cerises par la plus brutale...
Bah quoi? C'est la vision sociale en mode Western...des droits? Bah oui, celui du plus fort et alors? ça vous choque? où est le problème?
Bref, ça craint grave, on ne s'est malheureusement pas trompé... Silver is king, Go Gold !
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 | |  | Bande de sales TRAITRES à la NATION: Marché transatlantique UE-Etats-Unis : François Hollande et Jean-Marc Ayrault ont dit oui par g.sandro Dim 16 Juin 2013 - 16:46 | |
| Marché transatlantique UE-Etats-Unis : François Hollande et Jean-Marc Ayrault ont dit ouihttp://lesmoutonsenrages.fr/2013/06/15/marche-transatlantique-ue-etats-unis-francois-hollande-et-jean-marc-ayrault-ont-dit-oui/?fb_source=pubv1 - Citation :
- Cela s’appelle juste de la trahison, point barre!
Ce n’est que la suite de Sarkozy, ils finissent juste le travail. Il n’y a pas eu de veto français le 14 juin lors du conseil européen des ministres du commerce qui a donné son accord pour l’ouverture des négociations autour d’un accord de libre échange entre l’Union européenne et les Etats-Unis.
Le très libéral commissaire européen au Commerce, Karel De Gucht s’est réjoui du feu vert des Etats membres, y compris sur les services audiovisuels. Lors de la conférence de presse à Bruxelles, vendredi 14 juin, le commissaire européen au Commerce Karel De Gucht s’est livré à un tour de passe-passe dont la Commission européenne a le secret (voir ici). Peu expansif, De Gucht a d’abord déclaré être « ravi que le Conseil a décidé le 14 juin de donner à la Commission européenne le feu vert pour commencer les négociations » autour d’un accord de libre échange avec les Etats-Unis, ce que les technocrates de la Commission ont nommé le Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement (PTCI, TTIP en anglais).
« 98 % du contenu du mandat de la Commission a été adopté, avec un consensus très large » , a révélé le commissaire européen, qui a ensuite développé la position de la Commission sur le dossier brûlant de la culture et de l’audiovisuel.
« Les services audiovisuels ne sont actuellement pas dans le mandat », jure Karel De Gucht. « Mais le mandat indique clairement que la Commission a la possibilité de revenir au Conseil avec des directives de négociations supplémentaires sur la base d’une discussion avec nos homologues américains ». L’audiovisuel n’est pas dans le mandat, mais il n’est pas exclu qu’il y soit… « Nous sommes prêts à discuter avec nos homologues américains et d’écouter leur point de vue sur cette question ». La conclusion de Karel De Gucht est que les services audiovisuels pourraient faire l’objet de directives de négociations supplémentaires le moment venu.
Une belle victoire pour la Commission européenne qui a obtenu ce qu’elle souhaitait contre la bronca française de ces derniers jours. Lire ici : Le coup de bluff du gouvernement sur l’exception culturelle A l’issue du conseil des ministres européens du Commerce du 14 juin, les services de Nicole Bricq, ministre français du Commerce extérieur ont gardé le silence.
Le silence a aussi prévalu à Matignon et à l’Elysée. La Commission européenne a pourtant publié le jour même un long Mémo (lire ici en anglais) détaillant ce que les Etats membres ont approuvé dans le cadre des négociations entre l’Union européenne et les Etats-Unis pour un accord de libre échange.
Pourtant, François Hollande et Jean-Marc Ayrault auraient dû réagir sur le contenu de ce Mémo daté du 14 juin. Si un accord est conclu avec les Etats-Unis, les multinationales pourront protéger leurs investissements en utilisant une procédure d’arbitrage privée nommée « règlement des différends investisseur-Etat », et ainsi lever les barrières juridiques dans les secteurs convoités. Lire ici : Marché transatlantique UE-Etats-Unis : le mandat explosif de la Commission européenne Ce conseil européen est un échec pour François Hollande et Jean-Marc Ayrault, qui ont ouvert la porte à la marchandisation décidée par les multinationales européennes et américaines. Lire ici : Accord de libre échange UE-USA : les lobbies n’ont pas à décider de notre avenir Via sott.net Silver is king, Go Gold !
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 | |  | Le grand marché transatlantique, et aprés... par g.sandro Mar 2 Juil 2013 - 20:14 | |
| http://www.legrandsoir.info/le-grand-marche-transatlantique-et-apres.html1  1er juillet 2013Le grand marché transatlantique, et aprés... [b class="article-auteur" style="font-family: verdana; color: rgb(102, 102, 102); border-bottom-style: solid; border-bottom-width: 1px; border-bottom-color: rgb(204, 204, 204); margin: 0px 0px 5px; font-weight: bold; font-size: 10pt;"]Alain TERRIEUR[/b]
   Il est maintenant établi que les 2 « pères fondateurs » de l’Europe étaient inspirés et financés par la CIA. Dès l’origine, dans une logique impérialiste, le but est de réaliser une union transatlantique sous domination US. Pour certains, il s’agissait de faire face à l’autre empire, l’URSS. Pour d’autres, il s’agit d’éliminer la concurrence en contrôlant les institutions stratégiques, les normes et règlements. Depuis 2012, l’idée d’un « grand marché transatlantique » prend forme avec la constitution d’un « Groupe de haut niveau » piloté par le commissaire européen au Commerce et son confrère américain. Un projet en est sorti, baptisé « Accord de partenariat transatlantique pour le commerce et l’investissement » par Obama, Barroso et Van Rompuy le 13 février 2013. Tous ces projets et documents sont relayés par le très puissant institut euro-américain, le « Transatlantic Policy Network » (TPN). Bénéficiant de l’appui financier d’une multitude de multinationales (Boeing, Microsoft, Nestlé…) et d’une myriade de think tanks (Chatham House, CFR, Bruegel…), le TPN est dirigé par le député anglais au parlement européen, James Elles. La raison de cette accélération se trouve dans la crise, qui enfonce l’Europe dans la récession et freine la reprise aux USA. L’appauvrissement des classes moyennes européennes est à la fois inéluctable et pour le moment suffisamment progressif pour éviter l’explosion sociale. Le projet part du constat que les échanges UE-USA constituent la moitié des échanges internationaux et s’équilibrent à peu près, alors que les deux marchés sont soumis à la concurrence des marchandises venues des pays émergents. L’idée est de créer une barrière aux importations sur les frontières de la zone UE-USA pour favoriser le développement des échanges intérieurs. Cette intégration USA/UE permettra d’accorder des droits sans précédent aux entreprises, leur permettant de poursuivre des gouvernements pour des législations ou réglementations qui interfèreraient avec leurs profits, (on pense à l’extraction des gaz de schiste ou l’utilisation d’OGM entre autre). Il s’agit de « fluidifier » les échanges internes, ce qui permettrait, selon la commission européenne, d’augmenter de 28 % les exportations de l’UE vers les USA. Cela se traduirait par, tenez-vous bien, 547 euros d’augmentation de revenu par an pour une famille de 4 personnes ! Et entraînerait, bien sûr, une reprise de l’emploi… Mais on sait ce que valent ces prévisions de « spécialistes ». Et il est probable qu’un tel accord poussera à un alignement par le bas de diverses législations, sur les normes de qualité, sur les normes sanitaires, ou les « exceptions culturelles ». Ce type d’accord vise à libéraliser la circulation des marchandises, c’est-à-dire des biens, des services, des travailleurs, des capitaux et des capacités d’investissement, et à éliminer toutes les entraves au commerce et au bizness. Nos droits, notre niveau de vie vont reculer partout : seuls les superprofits des multinationales en bénéficieront. On ne peut plus ignorer que la construction européenne n’est rien d’autre qu’un moyen de domination au service du libéralisme et du système capitaliste. Ce n’est pas de la paranoïa. Ce n’est pas exagéré. C’est au contraire de plus en plus irréfutable. L’établissement d’une dictature plus ou moins douce est en cours en Europe. Les libertés individuelles se réduisent comme peau de chagrin sous prétexte de luttes contre le terrorisme, la fraude fiscale, la corruption, la drogue, la pédophilie… et même l’écologie. Les opposants idéologiques les plus actifs sont éliminés en travestissant leur propos, en les marginalisant ou en les ridiculisant. Des pseudos experts et spécialistes se chargent de ringardiser leur discours sur les télévisions en faisant semblant d’analyser leurs propositions dans le but de les discréditer. La fusion transatlantique par le libre-échange marquerait l’achèvement du processus de colonisation des pays du sous-continent européen par les USA, leurs banques et leurs multinationales. C’est donc pour cela que nos gouvernants tenaient tant à faire passer coûte que coûte leur trahison de Lisbonne, pour mieux livrer tous les pays membres de l’UE d’un bloc à la domination US et les soustraire ainsi à l’influence de la Russie. De plus, ce bloc incohérent en raison des divergences et incompatibilités entre ses membres devenait plus facilement manipulable. Pour s’en sortir, il faut sortir de l’UE, de l’euro, et bien sûr de l’Otan, car ces institutions supranationales enchainent les travailleurs et imposent le totalitarisme capitaliste. Il est plus que temps qu’à gauche on prenne la mesure de la réalité, en abandonnant l’illusion que cette Europe peut encore se transformer. L’Europe est peut-être la bonne échelle pour créer une Europe sociale, démocratique et pacifique, mais force est de constater que ce premier essai n’est absolument pas concluant. Rien n’empêche ensuite de recommencer une nouvelle expérience, mais sur de nouvelles bases. Par Alain TERRIEUR pour Conscience Citoyenne Responsable http://2ccr.unblog.fr/2013/06/26/le-grand-marche-transatlantique-et-pu...URL de cet article 21177 http://www.legrandsoir.info/le-grand-marche-transatlantique-et-apres.html Silver is king, Go Gold !
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 | |  | Quelles réjouissances nous réserve le Traité transatlantique ? par g.sandro Dim 14 Juil 2013 - 3:34 | |
| Quelles réjouissances nous réserve le Traité transatlantique ? http://www.manifestepourundebatsurlelibreechange.eu/quelles-rejouissances-nous-reserve-le-traite-transatlantique/5 juillet 2013 By Redaction [b style="margin: 0px; padding: 0px; border: 0px; outline: none;"] Le terme utilisé (novlangue oblige) est « traité transatlantique », c’est bien un « traité », cela laisse penser à une entente cordiale, à des accords donnant-donnant, alors qu’en fait, cela se résume à un « nouvel ordre mondial » tel que certaines élites en rêvent, un contrôle total sur des pays. Petit à petit, chaque jour qui passe, nous avons la démonstration que l’idée même de NWO n’est pas une simple « théorie conspi » mais une réalité.[/b] - Citation :
- Le Traité transatlantique (officiellement intitulé « Partenariat Transatlantique de Commerce et d’Investissement ») est un projet d’accord de libre échange entre l’Union européenne et les Etats-Unis, « portant sur tous les domaines, agriculture, industrie, services, investissement…, élimination des barrières conventionnelles, avec des « approches possibles » en matière de propriété intellectuelle (1) ».
Récemment, on a pu en entendre parler dans les médias de masse suite au « sauvetage » de la culture française. La France a en effet obtenu de l’Union Européenne que l’audiovisuel ne soit pas concerné par ses négociations commerciales, au nom de « l’exception culturelle ». Cela a d’ailleurs valu à François Hollande d’être menacé par Barack Obama de «représailles massives» si l’exception culturelle s’appliquait également au nouvelles technologies (2). Au regard des véritables enjeux d’un tel traité, cette querelle autour de l’exception culturelle s’avère être un écran de fumée. Pour un monde unipolaire où les Etats-Unis règnent en maîtres L’objectif des Etats-Unis avec ce traité est de contrer la montée en puissance des BRICS, et notamment de la Chine. Ce projet d’accord transatlantique fait suite à la mise en place de négociations portant sur un Accord de partenariat transpacifique, qui ont débuté en 2004 et qui devraient s’achever cette année. Il s’agit d’ un accord de libre échange entre les Etats-Unis et l’Australie, le Chili, le Pérou, la Nouvelle Zélande, Singapour, le sultanat de Brunei, la Malaisie, le Vietnam et le Mexique.
On notera l’exclusion de la Chine… Avec ces deux projets, on perçoit clairement la volonté des Etats-Unis de s’assurer de la standardisation des règles commerciales et de leur diffusion au monde entier. De plus, ce traité transatlantique permettra aux Etats Unis d’avoir une influence sur le continent européen, où ils ne sont plus présents militairement. Gérard Filoche rappelle que le rapport de force entre U.E et Etats-Unis n’est pas équitable : bien que tous deux soient des puissances économiques, les Etats-Unis ont une influence politique bien plus grande (3). Le risque (le but ?) étant qu’avec ce traité, l’Union européenne se voit obligée de se soumettre aux exigences des Etats-Unis et devienne une simple filiale du géant américain (4). Ce projet est également un moyen pour les Etats-Unis de rendre obsolète l’OMC, cette dernière ne servant plus les intérêts américains depuis le blocage du « cycle de Doha ». Celui-ci, d’une durée de trois ans, avait pour objectif d’accroître la libéralisation du commerce international. Or les pays les plus pauvres et les pays émergents ont fait blocage. Côté européen, les principaux bénéficiaires de ce traités sont les entreprises : elles ont exprimé leur volonté de voir ce prochain accord couvrir tous les champs, y compris l’agriculture et, en matière d’investissement, ne souffrir aucune exception, comme écrit dans le rapport de Claude Revel, Conseillère du commerce extérieur de la France, à la ministre du Commerce extérieure Nicole Bricq. Un projet préparé depuis les années 1990 Si on en croit cet article du Nouvel Observateur (5), l’instauration d’un tel marché serait la volonté de José Manuel Durao Barroso, le président de la Commission européenne. En revanche, selon le rapport de la Conseillère du commerce extérieur de la France, ce projet remonterait à l’année 2004. En réalité, dès le début des années 1990, les prémices de ce traité sont apparus dans des documents officiels, comme le relate cet article publié sur la section blog de Médiapart (6). Ainsi il y eut tout d’abord la Déclaration Transatlantique signée en 1990, puis le projet a officiellement été mentionné en 1995 dans le Nouvel Agenda Transatlantique. D’autres accords ont conduit à la création du Conseil Economique Transtatlantque (CET) le 30 avril 2007. Le CET se réunit une fois par an pour préparer l’application du partenariat transtlantique en harmonisant les politiques de régulation afin d’être plus compétitif face aux économies émergentes, notamment la Chine. La standardisation des normes juridiques, sanitaires, environnementales… Là réside les véritables enjeux d’un tel accord : ce marché en train d’être accepté ne peut exister que si Etats-Unis et Union européenne s’accordent sur des règles communes. Or, aujourd’hui, les divergences sont nombreuses, et notamment côté européen, au nom du principe de précaution . Et il n’est pas difficile de savoir quel bloc s’alignera sur les pratiques de l’autre… La Commission européenne se soumet d’ores et déjà aux règles américaines en vue de faciliter la négociation de cet accord de libre échange : récemment elle a autorisé le nettoyage de porc à l’acide lactique, jusque là interdit en Europe… mais autorisé aux États-Unis ! Cela promet d’autres réjouissances tels que l’obligation (au nom du respect du libre échange) d’importer des produits à base d’OGM, ou encore l’exploitation du gaz de schiste français par des multinationales. José Bové expliquait ainsi, lors d’une conférence le 31 juin 2013 portant sur les négociations de la PAC, que ce traité permettra au multinationales américaines d’attaquer en justice les pays partenaires si leurs intérêts sont remis en cause. Et d’affirmer que des entreprises comme Chevron (deuxième compagnie pétrolière des Etats-Unis) attendaient cet accord afin de pouvoir exploiter le gaz de schiste français… Le M’PEP (Mouvement politique d’émancipation Populaire) met en lumière d’autres conséquences négatives, tels que l’accroissement des tensions avec les BRICS ou encore la pression sur les salaires et les conditions de travail. Par ailleurs, le M’PEP propose également des solutions alternatives à ce traité. La violation de la démocratie et de la souveraineté populaire C’est donc clairement le peu de démocratie et de souveraineté qui restait aux Etats membres qui est menacé à travers ces négociations. Une fois ce traité conclu, il n’y aura plus de rempart aux pratiques des multinationales. Triste ironie d’un libre échange qui est tout sauf libre quand les Etats ne peuvent plus décider de rien… Que ces enjeux ne soit pas exposés clairement sur la place publique est honteux et illustre bien la désinformation dont les citoyens sont victimes. Désinformation qui sert une nouvelle fois l’avancée du libéralisme au détriment du bien être des peuples. [b style="margin: 0px; padding: 0px; border: 0px; outline: none;"]Notes :[/b] 1http://proxy-pubminefi.diffusion.finances.gouv.fr/pub/document/18/14133.pdfRapport de Claude Revel Conseillère du commerce extérieur de la France, à la ministre du Commerce extérieur Nicole Bricq (p. 73 « L’accord UE Etats-Unis à venir ») 2http://www.lepoint.fr/monde/l-exception-culturelle-francaise-ne-fait-pas-rire-obama-23-06-2013-1684959_24.php 3http://www.marianne.net/gerardfiloche/Refusons-d-engager-les-negociations-pour-un-projet-d-accord-transatlantique_a70.html 4http://www.m-pep.org/spip.php?article3357#outil_sommaire_21 5http://tempsreel.nouvelobs.com/economie/20130613.OBS3217/accord-commercial-etats-unis-europe-le-bras-de-fer.html 6http://blogs.mediapart.fr/blog/martin-bernard/030613/la-marche-forcee-vers-un-grand-marche-transatlantique-unifie [b style="margin: 0px; padding: 0px; border: 0px; outline: none;"]Pour approfondir :[/b] Interview d’Hervé de Carmoy, vice-président de la Commission Trilatérale http://www.cercledesvolontaires.fr/2012/04/10/interview-dherve-de-carmoy/ Vidéo de Jean-Michel Quatrepoint http://www.cercledesvolontaires.fr/2013/06/24/accord-transatlantique-le-pouvoir-sera-alors-a-washington-pour-la-grande-politique-et-a-berlin-pour-leconomie-xerfi-canal/ Interview de Pierre Hillard http://www.egaliteetreconciliation.fr/Entretien-avec-Pierre-Hillard-18095.html [b style="margin: 0px; padding: 0px; border: 0px; outline: none;"] [/b] Silver is king, Go Gold !
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 | |  | Pacte transatlantique : extraits du rapport de Claude Revel-Conseillère du commerce extérieur de la France à Nicole Bricq par g.sandro Dim 14 Juil 2013 - 3:41 | |
| Pacte transatlantique : extraits du rapport de Claude Revel-Conseillère du commerce extérieur de la France à Nicole Bricqhttp://www.manifestepourundebatsurlelibreechange.eu/pacte-transatlantique-extraits-du-rapport-de-claude-revel-conseillere-du-commerce-exterieur-de-la-france-a-nicole-bricq/Pactie sur le pacte transatlantique: page 72 et sequenda Extrait rapport Claude Level-Pacte transatlantique .odt ou Extrait rapport Claude Level-Pacte transatlantique .pdf Quelques élements ci-dessous pour se mettre en appétit : tout est déjà dit ! [ . ] · Un rapport de forces favorable aux États-Unis Les avantages sont indéniables pour beaucoup d’entreprises et les avantages commerciaux de cet accord devront être saisis . Il appartient cependant à l’État français et à l’UE de bien regarder l’ensemble . Comme avec le Canada, il faudra être très vigilant sur les biais possibles, entre autres dus au système fédéral, aux aides des États-Unis à leurs PME (Small Business Act and Small Business Administration), au fait que leurs administrations du commerce extérieur et leurs entreprises sont beaucoup plus proches les unes des autres que chez nous (en France en tout cas), que donc la norme privée peut aussi représenter les intérêts nationaux, que par rapport à une ouverture à 90 % des marchés publics de l’UE dans le cadre de l’accord plurilatéral sur les marchés publics seulement 32 % le sont aux États-Unis, qu ’au total 17 % des marchés publics européens ont été ouverts à la concurrence contre 3 % aux États-Unis et qu’aucun État américain n’applique complètement l’accord marchés publics (13 pas du tout et 37 avec des restrictions)… et surtout, il faudra être conscient que la grande cible sera le secteur agricole et peut-être aussi agroalimentaire .D’autant que pour l’UE, le secteur agricole risque de devenir la variable d’ajustement au compromis . Les États-Unis ont préparé cet ALE depuis plusieurs années . L’accord fait partie de stratégies économiques et géoéconomiques visant entre autres à préparer le face à face avec la Chine dans les meilleures conditions . C’est ainsi qu’il est complété par le Transpacific Partnership (PPP) qui n’est pas aussi approfondi mais lie tout de même de très nombreux pays de l’Asie Pacifique . Les États-Unis arrivent avec un degré de préparation et d’avance incontestable sur les Européens . De sources multiples et concordantes, la stratégie d’investissement par les États-Unis des organisations multilatérales normatives depuis des années est liée à une minutieuse préparation de l’accord UE-US de libre-échange . Ils gagnent peu à peu du terrain sur les principes normatifs pour être en position de force, pouvoir négocier plus facilement et en demander plus . Cela est particulièrement impressionnant en matière agricole . Ils ont préparé l’accord en faisant peu à peu lever toutes les barrières : embargo sur leurs bovins, ractopamine, décontamination de viande . Il y a un agenda américain en matière agricole et il est mondial .Il a été annoncé par la Banque mondiale à l’issue du G20 agricole de juin 2011(voir ci-dessus, n° 37) . L’UE est par ailleurs en opposition à eux sur les principes : notre système est préventif, le leur est curatif, ils ne reconnaissant pas les préférences collectives mais seulement la preuve scientifique, etc . Le risque agricole est réel puisque les États-Unis n’ont plus rien à céder alors que l’Union arrive avec beaucoup de plans à préserver et donc des compromis à faire .Différence aussi dans les négociations de services où nous voyons le système de la liste négative de services dans l’ALENA contre celui d’une liste positive au GATS (n’est ouvert que ce qui a été listé) . On sait enfin que la préparation américaine des accords de commerce international est méthodique et professionnelle . Les Américains à juste titre mettent un poids étonnant de conviction et font depuis plusieurs années un lobbying d’idées à Bruxelles qui s’est renforcé récemment . La vérité est qu’ils gagnent peu à peu d’autres Européens à leurs thèses et que nous, Français, courons de grands risques d’isolement .La hâte à conclure des Américains est partagée par les entreprises européennes, dont les françaises, qui font pression sur les gouvernements en ce sens, et par la Commission européenne . Or la situation UE est très asymétrique, c’est celle du faible au fort .Face à cette préparation en ordre de bataille, la Commission apparaît singulièrement fragile, partagée entre États membres défendant le libre-échange comme principe et comme méthode dits « like minded » (Pays-Bas, Royaume-Uni, Suède, Finlande, Danemark, Irlande Allemagne sans doute) et ceux cherchant à préserver (et promouvoir) un modèle plus équilibré, dits « open minded » (Italie, Espagne, Hongrie, Pologne, Portugal, Slovénie et France) . Au niveau agricole, la DG agricole est peu armée face à la force de frappe américaine . dans http://j-ai-du-louper-un-episode.hautetfort.com/archive/2013/05/28/pacte-transatlantique-extraits-du-rapport-de-claude-revel-a.html Silver is king, Go Gold !
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 | |  | Projet d’accord transatlantique : un nouvel OTAN économique. par g.sandro Dim 15 Sep 2013 - 13:02 | |
| PROJET D’ACCORD TRANSATLANTIQUE : UN NOUVEL OTAN ÉCONOMIQUE http://www.m-pep.org/spip.php?article3420 Communiqué du Mouvement politique d’émancipation populaire (M’PEP). Le 15 septembre 2013. Les États-Unis d’Amérique ont proposé à l’Union européenne un accord commercial bilatéral à l’occasion de la réunion du G8 qui s’est tenue à Lough Erne, en Irlande du Nord, les 17 et 18 juin 2013. Il n’y aurait rien à redire si ces négociations entre les États-Unis d’Amérique et l’Union européenne avaient pour objectif de rapprocher les peuples des deux côtés de l’océan. Un tel partenariat, s’il avait pour ambition d’améliorer la prospérité générale, de s’attaquer radicalement aux désastres environnementaux, d’établir des normes de haut niveau en matière de protection sociale, tant du point de vue des soins de santé que de retraites ou de conditions de travail, d’éradiquer définitivement le chômage et la précarité, et donc la pauvreté, susciterait un enthousiasme universel. Il serait un exemple pour le reste du monde. Hélas, comme tous les traités de libre-échange depuis des décennies, non seulement il ne s’agit pas du tout de cela, mais de l’inverse. La décision prise en Irlande les 17 et 18 juin 2013 est monstrueuse à tous égards.Les États-Unis d’Amérique ont un objectif très clair : recouvrer la suprématie mondiale dont ils ont bénéficié à la fin de l’URSS quand le monde était devenu unipolaire à leur avantage. Ils ont utilisé les organisations mondiales comme l’OMC et le FMI pour des accords multilatéraux basés sur le libre-échange visant à retirer aux autres nations alors en position défavorable, la maîtrise de leurs échanges commerciaux au bénéfice de multinationales largement contrôlées par la ploutocratie étatsunienne. Ils ont été largement aidés dans leur entreprise par l’UE à la fois pour soumettre les pays européens mais aussi le reste du monde en servant de caisse de résonance à leur politique, d’abord en nivelant les droits de douanes, puis en s’attaquant aux « barrières non-tarifaires » que sont les normes sociales, environnementales, alimentaires, techniques, etc. Cette stratégie a trouvé sa limite par l’émergence des « BRICS » (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) qui est venue perturber le leadership étasunien puisque, notamment, de très grandes entreprises des pays émergents concurrencent désormais avec succès les firmes multinationales à base étasunienne ou européenne. Dans cet ensemble, la Chine tient une place à part compte tenu de sa taille et de son régime politique. L’OMC et le multilatéralisme ont vécu pour les États-Unis d’Amérique comme moyen de domination du monde : il leur faut changer de stratégie. C’est pourquoi ils veulent désormais contourner l’OMC qui ne leur offre plus les mêmes garanties du fait du poids croissant des pays émergents et des pays pauvres. La stratégie des Etats-Unis d’Amérique vise aujourd’hui à contenir la montée en puissance de la Chine et à recouvrer leur position de l’après-guerre froide. Pour cela, ils préparent une nouvelle guerre économique par l’instauration d’alliances au travers de traités commerciaux bilatéraux fondés non plus simplement sur la diminution des barrières tarifaires (les droits de douanes), mais sur l’élimination des barrières non-tarifaires : ils veulent prendre en tenaille la Chine par, d’un côté, un accord avec l’Asie (sans la Chine) appelé Trans-Pacific Partnership (TPP), et d’un autre côté par l’Union européenne au travers du (TIPC). Aujourd’hui contre les BRICS comme hier contre le communisme, l’Union européenne sera l’outil qui leur permettra d’un coup d’asservir les pays qui en font partie pour constituer un grand empire euroatlantique qu’ils domineront. Si cela se réalise l’objectif de l’Union européenne sera atteint et sa construction sera achevée. C’est un tournant de la géopolitique mondiale qui est train de s’amorcer sous nos yeux, c’est un « OTAN économique » qui se met en place comme le reconnaît lui-même le président Obama. Si cet accord voyait le jour, une nouvelle vague de libéralisation aux effets destructeurs s’abattrait sur la planète avec pour conséquences prévisibles : la montée des tensions avec les BRICS et les pays en développement ; une concurrence accrue entre les travailleurs des deux côtés de l’Atlantique et avec une pression sur les salaires, les conditions de travail et l’emploi ; une aggravation des inégalités Nord-Sud ; une détérioration de l’environnement ; une privatisation du droit et de la justice par la mise en place d’un mécanisme de règlement des différends qui donne aux firmes multinationales le droit, en cas de litige, de porter plainte contre un Etat ou une collectivité territoriale auprès d’un tribunal privé, contournant les tribunaux respectueux des droits nationaux ; une uniformisation et standardisation des modes de vie ; des menaces sur l’agriculture de l’Union européenne et de la France ; une privatisation des données personnelles. Le tout avec une asymétrie entre l’Union européenne et les États-Unis d’Amérique au bénéfice de ces derniers. Les européistes ne doivent pas se leurrer. Les dindons de la farce ne seront pas seulement les BRICS. Le rapport de force entre l’Union européenne et les États-Unis d’Amérique sera, dans tous les domaines, en faveur des États-Unis d’Amérique, l’Union européenne étant battue dès le départ. D’autant que les dirigeants de l’Union européenne, pour la plupart, sont des victimes consentantes de cette annexion de l’Union européenne par les États-Unis d’Amérique. En effet, les États-Unis d’Amérique sont une puissance militaire, pas l’Union européenne soumise à l’OTAN dirigée par... les États-Unis d’Amérique ! Les États-Unis d’Amérique mènent une politique étrangère de grande puissance, pas l’Union européenne (limitée par l’article 28A du traité de Lisbonne). Les États-Unis d’Amérique conduisent une politique industrielle, pas l’Union européenne, politique interdite par les articles 107 à 109 du traité de Lisbonne. Les Etats-Unis d’Amérique disposent d’une politique de change, pas l’Union européenne. Celle-ci a assigné un objectif unique à la Banque centrale européenne : combattre une inflation qui n’existe plus depuis des années. Les Etats-Unis d’Amérique ont une politique monétaire, pas l’Union européenne. L’interdiction qui est faite à la BCE d’acheter directement les titres émis par les États membres est une des causes de la crise dans la zone euro. La lutte contre le PTCI doit se fixer comme volet défensif l’abandon intégral des négociations et exiger comme volet offensif la construction d’un ordre mondial fondé sur la coopération entre les peuples dans le respect de leur souveraineté nationale. Il faut aussi lutter pour l’abandon du traité Canada-UE : le Canada étant membre (avec les États-Unis d’Amérique et le Mexique) de l’ALENA, ce traité serait un véritable cheval de Troie ouvrant ainsi une porte aux États-Unis d’Amérique. Ce projet de traité fait dire au porte-parole de M. Harper, Premier ministre canadien, “qu’il était aussi dans l’intérêt de l’UE de conclure un accord ambitieux avec le Canada, qui puisse servir de modèle pour de futures négociations et montrer quelle sorte d’accord est possible avec les États-Unis.” La lutte pour l’abandon des négociations doit être internationale et transatlantique car elles affectent aussi le peuple étasunien et le peuple canadien. Au niveau national, les mobilisations doivent se fixer pour but de contraindre le gouvernement français à rejeter ces négociations. Et à s’engager à n’appliquer sur le territoire national aucune des mesures qui pourraient résulter de ces négociations et de l’accord final. La destruction de l’organisation républicaine territoriale et la perte du cadre national à terme, mises en place par le projet de l’Acte III de la décentralisation, constitueront un cadre favorable à l’application de ces accords de libre-échange, au détriment des citoyens français qui se trouveront encore plus éloignés des lieux de décision et du droit. La lutte pour exiger un nouvel ordre mondial doit placer les principes de la charte de La Havane signée en 1948 en particulier par la France au cœur des revendications. Le principe fondamental de cette charte est celui de l’équilibre de la balance des paiements. Il lui donne sa charpente. Il signifie qu’aucun pays ne doit être en situation structurelle d’excédent ou de déficit commercial. La charte de La Havane est non seulement un cadre conceptuel permettant de remplacer le libre- échange par la coopération internationale, mais elle est aussi un ensemble de procédures et de règles immédiatement opérationnelles. La lutte pour remplacer l’Organisation mondiale du commerce (OMC) par l’Organisation internationale du commerce (OIC) dont le texte fondateur est la charte de La Havane est une perspective enthousiasmante. Pour atteindre la perspective universaliste de la charte de La Havane, il est nécessaire de : 1.- Construire une majorité politique mettant la charte de La Havane dans son programme. 2.- Proposer des accords bilatéraux reprenant les principes de la charte de La Havane. 3.- Prendre des mesures protectionnistes à l’égard des pays qui refuseraient la coopération en préférant la guerre commerciale. 4.- Construire un double système commercial mondial, juxtaposant, d’un côté, des accords bilatéraux entre la France et un certain nombre de pays, d’un autre côté, des accords bilatéraux entre une multitude de pays, ce qui créera les conditions pour revenir à un nouveau système multilatéral. Telle est la ligne stratégique universaliste que propose le M’PEP. Elle est une alternative positive à la crise actuelle. Silver is king, Go Gold !
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 | |  | Marché transatlantique : les gouvernements nationaux privés d’accès aux documents de la négociation par g.sandro Lun 30 Déc 2013 - 23:13 | |
| http://www.contrelacour.fr/ttip-gouvernement-prives-acces-documents/Marché transatlantique : les gouvernements nationaux privés d’accès aux documents de la négociationon 18 décembre 2013 at 20:55 Compte tenu des craintes des Etats-Unis de voir leurs positions fuiter dans la presse, les américains refusent que la Commission européenne satisfasse aux demandes d’accès aux documents de la négociation formulées par les gouvernements nationaux depuis plusieurs semaines. La Commission européenne se voit prise en tenaille entre les pressions des Etats-membres, celles d’une opinion publique de plus en plus méfiante face au secret des négociations, et celles des Etats-Unis habitués à préserver le secret lors de leur négociations commerciales. La Commission européenne déploie une campagne sans précédent pour annoncer les avantages des négociations de libre-échange États-Unis-UE et pour montrer au public que l’initiative est transparente. Mais dans les relations privées avec les gouvernements des États membres, les responsables du commerce de l’UE se retrouvent dans une impasse sur la transparence, en raison de la pression américaine sur l’accès aux textes de négociations. La nouvelle stratégie de relations publiques, révélée dans un document qui a été divulgué et confirmé comme étant authentique par un porte-parole de la Commission, vise à éviter une répétition de la débâcle qui a englouti l’Accord commercial anti-contrefaçon (ACTA). L’ACTA a été rejeté par le Parlement européen l’an dernier au milieu d’une vague d’accusations indiquant que l’affaire avait été conclue sous un voile de secret. Même en essayant de lutter contre les critiques sur le manque de transparence dans l’espace public, la Commission est cependant confrontée à un dilemme quand il s’agit de partager les documents de négociation des États-Unis avec les gouvernements des États membres. Les responsables du commerce des États membres ont exigé pendant des semaines que la Commission partage avec eux les documents de négociation qu’ils reçoivent des États-Unis. La Commission avait indiqué en réponse que les États-Unis hésitaient à autoriser le partage de ces documents à par crainte de fuites, mais qu’elle allait essayer de parvenir à un arrangement afin de satisfaire les Etats membres. Plus tôt ce mois-ci, la Commission proposait une nouvelle idée pour résoudre le problème: les fonctionnaires des États membres seraient autorisés à afficher les documents de négociation des États-Unis dans une salle de lecture spéciale, supervisée par un garde de sécurité. Ils ne seraient pas autorisés à copier des documents ou à emprunter des copies papier des fichiers. En dépit d’être critiquée par certains représentants des États membres, un fonctionnaire de l’UE a déclaré cette semaine aux Etats-Unis que la Commission n’a pas encore donné le feu vert à cette approche. La Commission n’a partagé jusqu’ici aucun document des États-Unis avec les Etats membres, mais a continué à souligner à Washington qu’il sera difficile pour elle de «gérer» les négociations si elle ne peut pas les montrer aux Etats membres et à certains membres du Parlement européen. Par ailleurs, Jean -Luc Demarty, Directeur général de la division du commerce de la Commission, a reconnu dans une interview Inside US Trade à Bali le 7 décembre que l’approche proposée par la Commission était une option et que les Etats membres n’étaient pas satisfaits par celle-ci. - Citation :
- Nous savons qu’ils ne sont pas satisfaits, mais nous ne pouvons pas nous permettre d’avoir des fuites de documents américains. Ces documents sont la propriété des États-Unis, nous ne pouvons pas faire ce que nous voulons.
Ces difficultés révèlent une discordance dans les habitudes de la Commission européenne et du Bureau du représentant américain au Commerce. Dans le contexte du Partenariat Transpacifique, par exemple, l’USTR n’a pas partagé les documents de négociation à l’extérieur du gouvernement américain. Les conseillers sont autorisés à voir les propositions des États-Unis uniquement, et même les membres du Congrès ne sont pas autorisés à afficher le texte consolidé. En revanche, la Commission européenne a partagé les textes de négociation de l’autre partie avec les gouvernements des États membres dans tous les grands récent accord de commerce – y compris les négociations Canada-UE. Typiquement, cela a impliqué d’obtenir des copies individualisées filigranées ou des fichiers numériques cryptées, selon des sources de l’UE. Les représentants des Etats membres sont prompts à souligner que leur statut est différent de celui des membres du Congrès des États-Unis. Ils représentent des gouvernements souverains, et bien que la politique commerciale est une compétence de l’UE, ils soutiennent qu’ils ont le devoir d’être informés sur les propositions de l’autre partie afin qu’ils puissent réagir de façon appropriée. Silver is king, Go Gold !
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